«MeToo» a été le déclencheur de divers mouvements de revendications de genre dans le monde occidental. Dans le monde hispanique contemporain, certains de ces mouvements ont ravivé une mémoire collective escamotée par les restes de régimes autoritaires et de modèles patriarcaux. Quels horizons d’émancipations les sociétés hispanophones peuvent-elles ouvrir sur de tels héritages ?

Du Pays Basque à Cuba, de la frontière mexicaine au Venezuela, que signifie le genre ? Quels rapports entretient-il avec la Loi, le pouvoir et ses institutions ? Comment le déconstruire, en proposer de nouveaux modèles ? 

Littérature, cinéma, photographie, danse, textes théoriques et juridiques s’emparent de ces questions pour y répondre et pour rendre visibles des identités de genre diverses (masculinités plurielles, trans, queer, ...) qui se heurtent à la politique, au pouvoir, à la nécessité de déconstruire les espaces de domination et conquérir de nouveaux espaces. À partir de ces objets d’étude, ce numéro d’Hispanística XX fait le lien entre expériences intimes du genre et luttes collectives voire intersectionnelles. Ses treize contributions tentent de mettre des mots sur le genre, pour dire le consentement, le trouble, la déconstruction des stéréotypes, l’émancipation.